Esthétique et interprétation chez Walter Benjamin

Chryssoula Kambas

pp. 71-84

Dans les premiers travaux de « germaniste » de Walter Benjamin, la question de l’interprétation n’est abordée que de façon implicite, et, plus précisément, dans les concepts très personnels de sa « philosophie de l’art ». Celle-ci se réfère à un modèle scientifique qui, en 1915, est relativement nouveau : la Geistesgeschichte, tout d’abord pour s’en réclamer, puis pour très vite se démarquer de l’acception qu’a ce terme chez Friedrich Gundolf.La terminologie de la philosophie de l’art de Benjamin permet de réfléchir sur la structure temporelle des œuvres littéraires, l’historicité des textes, les problèmes de la lecture historique, ainsi que sur la philologie comme base de l’histoire littéraire. Peter Szondi, lorsqu’il s’en prend dans les années 60 à la persistance de l’interprétation immanente, tout en ayant recours à l’herméneutique contre des topiques purement formelles, se réfère à la philosophie de l’art de Benjamin. Ce n’est pas sa théorie de l’interprétation relue par Szondi, qui a éveillé l’intérêt pour Benjamin, mais, y compris dans l’Université, l’aspect essayistique de son œuvre, sous une forme vulgarisée.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.641

Full citation:

Kambas, C. (1997). Esthétique et interprétation chez Walter Benjamin. Revue germanique internationale - ancienne série 8, pp. 71-84.

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