174341

(2013) Astérion 11.

Michel Foucault et le "soi" chrétien

Philippe Chevallier

La place qu’occupe le christianisme dans l’œuvre de Michel Foucault est souvent réduite par les commentateurs à la question de l’aveu. Renouvelant les hypothèses formulées dans Les anormaux (1975) et La volonté de savoir (1976), le cours au Collège de France Du gouvernement des vivants (1980) contourne cette question pour remonter à un problème plus fondamental que le christianisme a dû affronter aux premiers siècles de notre ère : celui du rapport entre le salut et la perfection. L’effort du christianisme ancien pour dissocier le salut de la perfection a des conséquences majeures sur sa définition du soi, qui ne peut être conçu comme un principe d’identité. Ainsi posée, l’inconstance essentielle du soi chrétien, qui le rend irréductible au soi moderne, met en question les continuités historiques trop simples.

Publication details

DOI: 10.4000/asterion.2403

Full citation:

Chevallier, P. (). Michel Foucault et le "soi" chrétien. Astérion 11, pp. n/a.

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