166033

(2014) Le Portique 32.

Le Marxisme sous le prisme des "avant-gardes" artistiques

Éric Brun

Cet article contribue à l’analyse de la diffusion du marxisme au sein du champ intellectuel français, et plus précisément parmi les « avant-gardes » artistiques. À partir d’une étude des références successives faites à Marx et au marxisme au cours des années 1950-1960 par G. Debord, il s’agit plus précisément de questionner la métaphore de la « réfraction » utilisée par P. Bourdieu pour penser les effets des contraintes politiques dans des champs culturels relativement autonomes. L’article défend ainsi l’hypothèse que le fait pour Debord de se réclamer du marxisme se comprend initialement et pour partie au moins dans le cadre d’une problématique spécifique à l’histoire des avant-gardes littéraires et artistiques, et plus particulièrement du surréalisme. Il analyse le travail de « retraduction » du marxisme opéré par Debord, et qui découle dans un premier temps de son emploi dans ce contexte particulier. Il explique enfin que les événements politiques de l’année 1956 n’exercent des effets sur ces usages (en l’occurrence, sur l’élaboration par Debord, à partir des années 1960, d’une critique systématique du marxisme au nom de Marx), que par les médiations que sont l’ouverture des possibles théorico-politiques « révolutionnaires » et la transformation de son espace de positionnement.

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Full citation:

Brun, �. (2014). Le Marxisme sous le prisme des "avant-gardes" artistiques. Le Portique 32, pp. n/a.

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