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(2015) Le Portique 35.

Lacan logicien

Stoïan Stoïanoff

Dès ses premiers écrits Lacan se pose en logicien, en quoi son séminaire sur « La lettre volée » reste paradigmatique. Il se désignait « Le dernier des kabbalistes chrétiens » ce qui l’autorisait de traiter le carré logique d’Aristote par les modalités du solve et coagula, jusque dans son projet d’arithmétisation de l’inconscient (placée sous l’égide de « Canrobert » à l’instar d’un célébrissime « Bourbaki »). Si bien qu’à la place de la « mythologie de la pulsion » freudienne il substituera le modèle de subjectivation que propose son « stade du miroir ». Ici Lacan transcrit le « Jetzt-sehen » husserlien comme moment d’un retournement dialectique fondateur de l’altérité. Puis il inventera l’objet ‘a’ dont il dit que c’est « ce qui s’attrape au coincement du symbolique, de l’imaginaire et du réel comme nœud ». D’où une topologie qui s’engendre au grand dam de ses sectateurs, qui tendent d’en esquiver les conséquences (notamment la castration borroméenne) en invoquant un improbable « retour à Freud ». Suit un long développement essentiellement historique censé exploiter le thème : « Psychanalyse et Logique », qui souligne les apories qui s’engendrent dès lors qu’on prend en compte l’ontologie implicite de la proposition : « ex falso seguitur quod libet ». Il y a là de quoi couper l’élan de plus d’un philosophe dans ses échappées vers la Vérité.

Publication details

Full citation:

Stoïanoff, S. (2015). Lacan logicien. Le Portique 35, pp. n/a.

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