Feu la mort

deuil, survie, résurrection

Jacob Rogozinski

pp. 77-90

Il y a plusieurs manières de penser la mort : en « s’exerçant à mourir », c’est-à-dire en acceptant notre finitude, ou bien en promettant d’« en finir avec la mort », en affirmant une vie plus originaire que l’opposition entre vie et mort. Afin de comprendre quelle conception défend Derrida, l’on interroge ses analyses portant sur le deuil et la survivance. L’on montre que, pour échapper à la fois à l’aporie de la relève et à celle de la finitude, il a recours à la littérature ; notamment aux écrits de Blanchot qui esquissent le motif d’une « mort sans mort », de la « demeurance » d’un survivant qui resterait en instance de mourir, dans un interminable deuil de soi. De cette expérience auto-bio-thanatographique, se distingue cependant celle d’autres écrivains comme Artaud qui affirment l’entrelacement de la vie et de la mort sous le primat de la vie.

Publication details

DOI: 10.4000/cps.321

Full citation:

Rogozinski, J. (2016). Feu la mort: deuil, survie, résurrection. Les Cahiers Philosophiques de Strasbourg 39, pp. 77-90.

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