Avicenne et la destinée humaine

A propos de la résurrection des corps

Jean Michot

pp. 453-483

Dans certains ouvrages, l'eschatologie coranique paraît impossible et absurde à Avicenne. Sa réalisation physique est impossible dans le cadre de l'ordre naturel. Elle-même est absurde car contraire au perfectionnement de l'esprit humain. Plusieurs textes le prouvent, Avicenne admet cependant l'hypothèse d'une résurrection des corps vécue en imagination. Pratiquement possible, ce genre d'au-delà ne lui paraît plus absurde. Une approche rhétorique, non pas symboliste, du message révélé et un dualisme anthropologique le conduisent en effet à accepter deux perspectives de destinée humaine. En réalité, à son avis, il y a moins une destinée idéale au nom de laquelle on pourrait condamner une corporéité future qu'un au-delà spirituel réservé aux Sages et une destinée coranique réalisant l'humanité (différente) des inconscients.

Publication details

Full citation:

Michot, J. (1981). Avicenne et la destinée humaine: A propos de la résurrection des corps. Revue philosophique de Louvain 79 (44), pp. 453-483.

This document is available at an external location. Please follow the link below. Hold the CTRL button to open the link in a new window.