La constitution d'un corpus de Geordie parlé

choix épistémologiques et réalisations empiriques. Retour sur un demi-siècle de sociophonétique anglaise

Maëlle Amand

pp. 9-21

Cet article traite de la constitution d’un corpus parlé de l’anglais du Tyneside (plus connu sous le nom de Geordie) ou Diachronic Electronic Corpus of Tyneside English (DECTE, Corrigan et al. 2010-2012). Ce dernier consigne près de cinquante ans de recherche en linguistique de corpus. À la fin des années soixante, au moment où débute l’enquête linguistique du Tyneside (ou TLS), deux enquêtes linguistiques s’achèvent. L’une en Grande-Bretagne, l’autre aux États-Unis. Or, si Labov recommandait le recours à un nombre limité de variables lors d’études de données linguistiques, la TLS avait pour but original d’inclure le maximum de variables afin de permettre des analyses plus précises sur des données plus conséquentes grâce aux nouveaux outils informatiques à la disposition des chercheurs (Pellowe et al. 1972, Jones-Sargent 1983). Lors de la conception de l’enquête TLS, la possibilité de traitement par la machine avait toute son importance. Après une présentation de l’école anglaise en dialectologie, souvent promue par les universités du nord de l’Angleterre (malgré un grand nombre d’études sur les dialectes dans les années 1970), nous traitons de la particularité des approches méthodologiques du DECTE, des projets à la fois de conservation des données afin de numériser des enregistrements jusqu’alors sur bande magnétique, et de diffusion auprès du grand public.

Publication details

Full citation:

Amand, M. (2016). La constitution d'un corpus de Geordie parlé: choix épistémologiques et réalisations empiriques. Retour sur un demi-siècle de sociophonétique anglaise. Histoire Épistémologie Langage 38 (2), pp. 9-21.

This document is available at an external location. Please follow the link below. Hold the CTRL button to open the link in a new window.