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(2010) Appareil 6.

Geste cinématographique et cinéma documentaire

Philippe Roy

Cet article propose de définir le geste cinématographique par la composition de deux gestes directeurs : celui de traçage et celui de coupure qui, comme tout geste, ne supposent pas la prise de conscience pour exister. Ceci se fera sur fond, ici seulement esquissé, d’une orientation philosophique naturaliste corrélative d’une certaine philosophie du geste. La nature ondulatoire du geste cinématographique se révèlera ainsi comme présentant la nature spirituelle, affective de son geste et de tout geste, évitant de le réduire à l’acte par lequel il prend part à une effectuation-réalisation. Ce geste sera mis à l’épreuve dans le champ du cinéma documentaire (qui n’est pas celui du reportage) où spécifiquement geste et passage à l’acte d’un geste se suscitent, engendrant désirs ou individuations politiques. Appareillage cinématographique et relation transindividuelle (au sens de Simondon) seront par leur réciprocité au cœur de ces engendrements, logés sur la ligne tierce des images, des gestes et des singularités, suivant laquelle peuvent être rendus indiscernables réel et fiction.

Publication details

DOI: 10.4000/appareil.1087

Full citation:

Roy, P. (2010). Geste cinématographique et cinéma documentaire. Appareil 6, pp. n/a.

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