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(2015) Appareil 16.

Les communautés plus qu'humaines

Antoine Chopot

Si l’idée d’une coupure anthropologique séparant radicalement les humains des animaux est de plus en plus critiquée et rejetée à l’ère du « désastre écologique », il s’agit pourtant de ne pas s’en tenir à ce geste de refus : comment re-formuler différemment et de manière positive nos relations aux animaux ? La tâche est immense, mais nous pouvons compter sur de précieux alliés : la philosophie de l’individuation et du « transindividuel » de Simondon, mettant au premier plan les relations constitutives des individus humains et non humains, associée à l’éthologie de Uexküll et à ses prolongements par Lestel qui célèbrent l’importance de la subjectivité animale et les « collectifs hybrides » d’humains et d’animaux. L’enjeu est de parvenir à penser et vivre une transindividualité « interspécifique », dans laquelle les relations entre humains et animaux aient le pouvoir de reconfigurer et d’hybrider leurs mondes de sens respectifs, ouvrant alors à des « communautés plus qu’humaines » qui empêcheraient le monde humain de se refermer sur lui-même.

Publication details

DOI: 10.4000/appareil.2228

Full citation:

Chopot, A. (2015). Les communautés plus qu'humaines. Appareil 16, pp. n/a.

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