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(2015) Appareil 15.

Un bâtiment comme appareil de vision d'une multiplicité d'images-fragments du paysage et de l'histoire de Berlin

Laurence Kimmel

Dans l’ambassade des Pays-Bas à Berlin, construite en 2003 par l’agence OMA/Rem Koolhaas, des couloirs ouverts aux extrémités cadrent plusieurs bâtiments de la ville (la tour de télévision, l’Altes Stadthaus, un bâtiment national-socialiste) et plusieurs éléments du paysage naturel, comme le fleuve Spree, ou d’autres éléments moins reconnaissables. L’expérience est celle d’un montage de vues, qui sont comme des fragments de la ville. La notion de fragment n’est pas celle héritée du romantisme ; ils se rapprochent plutôt de fragments de la ville tels que les conçoit Walter Benjamin, ayant besoin d’être rassemblés en une constellation pour produire un sens. La promenade architecturale mise en place par Koolhaas tente de produire ce sens par succession ou coexistence de ces vues. Comme Aby Warburg utilisant le montage d’images pour l’écriture de l’histoire de l’art, le montage peut ici créer un sens relatif à la ville de Berlin et à son histoire.

Publication details

DOI: 10.4000/appareil.1395

Full citation:

Kimmel, L. (2015). Un bâtiment comme appareil de vision d'une multiplicité d'images-fragments du paysage et de l'histoire de Berlin. Appareil 15, pp. n/a.

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