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(2016) Appareil 17.

La quadrature de la bande dessinée

Pascal Krajewski

L’article cherche à dresser un portrait serré et actuel de ce qui s’est imposé comme le Neuvième Art. Malgré ses formes diverses et sa plasticité, malgré ses innombrables expérimentations, un « esprit de la BD » doit pouvoir être circonscrit, à défaut d’être parfaitement déterminé, dans un périmètre approximatif. Le texte se déroule selon la structure classique d’une page de BD, en quatre strips de trois cases. Les fondements de ce qui est, d’abord, considéré par la critique comme « l’art séquentiel » sont rappelés : images, récit, texte. Puis, une autre approche permet de cerner la bande dessinée comme un langage graphique, porteur d’une pensée graphique sui generis, riche d’une vitalité et d’une grammaire spécifiques. Le troisième « bord » de la bande dessinée pourrait ensuite consister en sa matérialité, car la BD n’est pas abstraite, art ou langage, mais s’incarne dans un objet concret, personnel et domestique, que l’on tient dans sa main et qui répond à certaines caractéristiques éditoriales et factuelles (n’est-elle pas, d’évidence et avant tout, un imprimé ?). Enfin, la mise au carré s’achève par une prise en compte de ce qui est venu chambouler la donne depuis quelques années déjà : le numérique, qui bouleverse les processus d’édition, de diffusion, mais aussi de narration et de réception.

Publication details

DOI: 10.4000/appareil.2328

Full citation:

Krajewski, P. (2016). La quadrature de la bande dessinée. Appareil 17, pp. n/a.

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