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(2009) Methodos 9.

Imagination et incarnation

Nicolas de Warren

Il n’est pas inhabituel de considérer l’imagination comme une conscience d’objets non réels, ayant la forme d’images internes ou de représentations privées de toute incarnation spatiale. Dans cet article j’interroge la phénoménologie de l’imagination de Husserl à partir de deux questions : l’imagination est-elle un type de conscience d’image ? L’imagination, est-elle privée de toute incarnation spatiale ? Après avoir reconstruit la distinction nette opérée par Husserl entre imagination et conscience d’image (l’imaginaire n’est pas une image mentale interne), j’explore la thèse de Husserl, fort suggestive, selon laquelle toute imagination implique la projection du corps vécu. Loin d’être entièrement dépourvu de spatialité, l’imaginaire exhibe des caractéristiques quasi-spatiales, et il est fondé sur ce qui est « le plus propre » de mon corps vécu – cela même que, pour ainsi dire, j’amène toujours avec moi, même dans les envols les plus éloignés de mon imagination.

Publication details

DOI: 10.4000/methodos.2148

Full citation:

de Warren, N. (2009). Imagination et incarnation. Methodos 9, pp. n/a.

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