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(2014) Methodos 14.

Dire et vouloir dire dans la logique médiévale 

Quelques jalons pour situer une frontière

Frédéric Goubier

La philosophie médiévale du langage présente deux séries d’affinités remarquables avec les approches contemporaines. L’une se situe du côté des sémantiques formelles et, plus généralement, des analyses logiques des conditions de vérité des énoncés. L’autre relève plutôt de la pragmatique, notamment des perspectives contextuelles sur les actes de langage. Les logiciens, grammairiens et théologiens du Moyen Âge étaient, de fait, pleinement conscients qu’ils avaient à leur disposition deux types d’approche des énoncés, selon qu’ils prenaient en compte les seules propriétés sémantiques de leurs composants ou qu’ils intégraient des considérations extralinguistiques allant de l’intention des auteurs / locuteurs à leur statut, en passant par le contexte d’énonciation. Chacune de ces perspectives a bénéficié d’un certain nombre d’études récentes ; la question que je voudrais aborder est plutôt celle de leur frontière en logique, de son emplacement, ses déplacements, sa porosité éventuelle. La complexité des matériaux en jeu ne permettra pas de proposer plus que quelques points de repères, qui peuvent toutefois aider à évaluer l’hypothèse d’un « projet formel » en sémantique médiévale.

Publication details

DOI: 10.4000/methodos.3790

Full citation:

Goubier, F. (2014). Dire et vouloir dire dans la logique médiévale : Quelques jalons pour situer une frontière. Methodos 14, pp. n/a.

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