Albert Thibaudet et la klassische Moderne

Sophie Basch

pp. 169-189

L’hellénisme d’Albert Thibaudet (1874-1936), un des principaux observateurs de la vie littéraire et politique de son temps, bien qu’on ne puisse le qualifier de philhellénisme au sens historique, ne saurait être défini par sa seule dimension érudite. Disciple de Socrate et de Bergson, Thibaudet cherche à concilier dans un hellénisme vivant deux modèles apparemment incompatibles, qu’il associe pour édifier son propre système philosophique ; l’Acropole lui suggère un dialogue entre l’ordre ionique et l’ordre dorique qui, sous de multiples avatars, nourrit l’ensemble de son œuvre critique. Ses réflexions sur la Grèce, étagées sur plusieurs décennies, sont enrichies par sa connaissance de la littérature archéologique allemande, qui le délivre des préjugés en faveur de la Grèce classique, toujours actifs chez la plupart de ses compatriotes.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.85

Full citation:

Basch, S. (2005). Albert Thibaudet et la klassische Moderne. Revue germanique internationale 1 (2), pp. 169-189.

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