164776

(2015) Philonsorbonne 9.

Acte et motivation dans la philosophie morale de Spinoza

Steven Nadler

pp. 149-168

Dans son œuvre maîtresse, l’Éthique, Spinoza a beaucoup à dire sur la vertu, la raison et le bonheur – en un mot, sur tous les grands thèmes de la philosophie morale. Il soutient également la thèse du caractère résolument égoïste de la motivation. Toute l’activité humaine dérive de l’effort de chacun pour persévérer dans son être et maximiser sa puissance. Cependant, même si Spinoza rejette l’évaluation morale de l’action en termes de « bien » ou de « mal », il croit en l’existence de critères normatifs permettant de juger les actions, selon qu’elles contribuent de fait à l’effort égoïste de l’agent. Toutefois, il ne s’ensuit pas que les motivations de l’agent jouent un quelconque rôle dans l’évaluation de l’action ou même dans celle de l’agent lui-même, principalement parce que tous les agents semblent avoir la même motivation fondamentale : leur propre intérêt. Dès lors, y a-t-il la moindre place, dans la philosophie de Spinoza, pour une discrimination entre des motivations plus ou moins « bonnes », ou pour leur prise en compte dans l’évaluation morale des actions ?

Publication details

DOI: 10.4000/philonsorbonne.751

Full citation:

Nadler, S. (2015). Acte et motivation dans la philosophie morale de Spinoza. Philonsorbonne 9, pp. 149-168.

This document is available at an external location. Please follow the link below. Hold the CTRL button to open the link in a new window.