164633

(2010) Philosophique 13.

Pour une expérience politique

Arthur Joyeux

pp. 113-130

Il est fréquent de rencontrer, dans une grande partie des réflexions intellectuelles actuelles la formulation d’une nécessaire « modernisation » des institutions démocratiques. La démocratie irait « d'une crise à l'autre » (Gauchet, 2007), chacun s'accordant sur le constat et y allant de son petit remède. Quel lien entre ces propositions théoriques et les actuels bouleversements de la vie politique ? Quelles conséquences sur l'organisation institutionnelle des « expériences politiques » classiques que sont la démocratie représentative et la lutte pour l'organisation indépendante ?Le contenu doctrinal de ces thèses sur un « renouvellement » de la démocratie emprunte parfois aux philosophies corporatistes qui lui sont étrangères, en premier lieu la doctrine sociale de l'Église. Plus que des vœux, ces thèses accompagnent idéologiquement des bouleversements politiques réels. Le concept de subsidiarité par exemple qui constitue le principe central de la doctrine sociale de l'Église est la colonne vertébrale des institutions de l'Union Européenne depuis 1992 et trouve sa place dans la Constitution française depuis 2008. Simple recours terminologique, filiation philosophique ou véritable objectif politique ? L'article se propose de revenir sur l'histoire de la question démocratique ainsi que sur les conceptions politiques et sociales guidant ses artisans, et enfin d'interroger les arguments actuels de leur remise en cause

Publication details

DOI: 10.4000/philosophique.162

Full citation:

Joyeux, A. (2010). Pour une expérience politique. Philosophique 13, pp. 113-130.

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