Sens implicite, implicatures et principes d'inférence

Olivier Simonin

Cet article traite du lien entre l’implicite et les grands principes d’inférence (coopération, pertinence). L’implicite est une catégorie étendue qu’il n’est pas facile de circonscrire. Un des acquis de la pragmatique post-gricéenne est que les inférences entrent déjà en ligne de compte pour dériver « ce qui est dit » ou les explicatures, repoussant ainsi les frontières de la notion d’implicite. Nous montrons que les principes d’inférence postulés ne sont pas à l’abri d’être contredits dans les faits (comme dans le cas d’agression verbale frontale), compromettant ainsi leur validité. Cependant, il est en partie possible de ne pas y recourir si, à la suite de Recanati (2004), on considère qu’un modèle parallèle, associatif, est à même de conduire à la reconstruction de « ce qui est dit ». Il demeure toutefois nécessaire de les invoquer de façon minimale pour dériver une classe spécifique d’assomptions présentée ici, tout comme pour rendre compte du fait qu’une présomption générale de coopération ou de pertinence semble être émise par défaut (sans signe du contraire), invitant les allocutaires à fournir un certain effort interprétatif lorsque le sens d’un énoncé n’apparaît pas tout de suite clairement.

Publication details

DOI: 10.4000/corela.6511

Full citation:

Simonin, O. (2018). Sens implicite, implicatures et principes d'inférence. Corela 25 (HS), pp. n/a.

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