L'injure a-t-elle droit de cité dans l'interpellation?

Le cas du débat parlementaire

Francesca Cabasino

Bien que les théories récentes sur la nomination (Détrie, 2006) ou la désignation connotée (Lagorgette, Larrivée, 2004) ne semblent pas prendre en compte les apostrophes porteuses d’instructions dépréciatives dans les débats publics parce qu’elles feraient partie d’un rituel et donc d’un « jeu interactionnel codé », qui est loin d’être réel, le point de vue envisagé ici entend montrer que les tentatives d’interruption du discours de l’orateur officiel, au caractère spontané, sont en mesure de mettre en relief des incompréhensions réciproques et correspondent à une interaction de nature plus profonde non disjointe de la dimension symbolique (Cabasino, 2001 : 55-60). Car les images, la recherche de significations, l’engagement sur les valeurs – essentiel dans le cas de problématiques éthiquement considérables – les présomptions de vérité offertes par l’opposition à l’Assemblée et donc à l’opinion publique actualisent une réalité faite, il est vrai, de lieux communs plus ou moins partagés, mais destinée à sauvegarder l’objectivité du débat.

Publication details

DOI: 10.4000/corela.773

Full citation:

Cabasino, F. (2010). L'injure a-t-elle droit de cité dans l'interpellation?: Le cas du débat parlementaire. Corela 8 (HS), pp. n/a.

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