La dernière philosophie de Max Scheler

Heinz Leonardy

pp. 367-390

L'édition du volume II du Nachlass de Max Scheler soulevait à nouveau la question : dans quelle mesure est-on en droit de parler d'une «dernière philosophie» de Scheler? Il s'agissait en premier lieu de mettre l'accent sur la continuité décelable à travers toute la philosophie schélérienne pour dégager ensuite les caractéristiques propres à la dernière philosophie. Le «propre» de cette dernière philosophie a été envisagé sur trois niveaux: le niveau épistémologique d'abord, avec comme principal fil conducteur la question de savoir si la réduction décrite par Scheler pouvait encore prétendre à un statut «phénoménologique». Suit alors une description de sa nouvelle métaphysique, définie comme un panenthéisme personnaliste d'obédience émanatiste: le devenir-homme et l'autoréalisation de Dieu sont envisagés comme un seul et même processus. Et ce processus ne peut se réaliser qu'au niveau anthropologique, puisque seul l'homme — et à son sommet la personne — est capable d'assumer cet équilibre, cet «Ausgleich» exigé par le dualisme métaphysique originaire.

Publication details

Full citation:

Leonardy, H. (1981). La dernière philosophie de Max Scheler. Revue philosophique de Louvain 79 (43), pp. 367-390.

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