Les limites de la lecture externaliste du meinen wittgensteinien

Une "intentionnalité" grammaticale

Charlotte Gauvry

pp. 129-143

Traditionnellement, la scène contemporaine opère un partage entre deux acceptions de l’ « intentionnalité » : entre les lectures dites « interna­liste » et « externaliste » de la notion. À l’aune des débats contemporains, il est en effet tentant de distinguer une approche « internaliste » de l’intention­nalité — conçue comme l’expression d’un vécu psychique — d’une ap­proche « externaliste » qui substitue au concept d’« intentionnalité » celui d’ « intention » pour en récuser toute anticipation ou détermination « subjec­tive ». Selon la première acception, l’intentionnalité est un acte psychique qui se détermine lui-même. Ce vécu est l’expression d’une inten­tion de signifier. Selon la deuxième acception, l’intention n’est pas un vécu. Elle n’accom­pagne pas l’action (elle ne l’anticipe ni ne la guide) : l’intention, c’est l’action elle-même dont la détermination requiert des facteurs « ex­ternes » au vécu. Il est cependant clair que ce partage est schématique. La première catégorie de partage, dite « internaliste », est évidemment hétéro­gène. Mais on entend ici se concentrer sur la deuxième, « externaliste », pour montrer sa complexité.

Publication details

Full citation:

Gauvry, C. (2010). Les limites de la lecture externaliste du meinen wittgensteinien: Une "intentionnalité" grammaticale. Bulletin d'Analyse Phénoménologique 6 (8), pp. 129-143.

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