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Le structuralisme francais

Peter Kemp

pp. 413-452

Si l"on admet une différence essentielle entre les philosophies des sciences et la Philosophie tout court (celle de la réalité), le mouvement philosophique français baptisé 'structuralisme" et connu surtout depuis 1966 pour sa proclamation de "la mort de l"homme", constitue bien un cas limite. Ce structuralisme est à la fois une philosophie des sciences déterminées (certaines sciences humaines) et une philosophie générale de la société et de l"histoire. Les deux courants ne sont pas complètement separables. Il est vrai qu"on peut parler, comme Jean Piaget [1] et Noël Mouloud [2] l"ont démontré, d"un ensemble de sciences modernes qui opèrent selon des méthodes structuralistes, mais qui, par elles-mêmes, ne prescrivent pas un structuralisme philosophique tel que celui qui est connu en France. De fait, il y a tout lieu d"appeler structuralistes les méthodes utilisées aujourd"hui dans les sciences mathématiques et mathématico-expérimentales, en biologie, ainsi que dans les sciences de la nature (physique, chimie etc). Même la linguistique structurale (Saussure [3], Jakobson [4] et autres), qui a servi de modèle privilégié à la philosophie structuraliste, s"est présentée comme un structuralisme longtemps avant d"être découverte par les philosophes.

Publication details

DOI: 10.1007/978-94-010-9940-0_15

Full citation:

Kemp, P. (1982)., Le structuralisme francais, in G. Fløistad (éd), La philosophie contemporaine / Contemporary philosophy, Dordrecht, Springer, pp. 413-452.

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